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COMMENT améliorer le bien-être du personnel hospitalier - 2ème stratégie 

Dans notre premier article à ce sujet, nous avons examiné certaines causes de stress et d'épuisement parmi le personnel des établissements de santé. Nous avons également identifié comment des stratégies passives peuvent être mises en place pour d'une part éliminer la présence de facteurs de stress et d'autre part implementer des éléments calmants dans leur environnement de travail.

Notre première stratégie est basée sur les effets et les bienfaits de notre mère Nature sur le bien-être humain.

Lien vers le 1er article

Dans cet article, nous aimerions développer l'importance de la cohésion dans l'équipe et de l'accessibilité à des lieux de répit.

      

Renouer avec l'équipe dans un lieu de répit

La plupart d'entre nous connaissent les avantages des retraites de consolidation d'équipe sur la productivité et la réduction du stress. Ce type d'événement peut en effet contribuer à améliorer les techniques de communication et à faire tomber les barrières entre collègues. Parler ouvertement avec ses pairs accroît la prise de conscience des problèmes et aide à trouver des solutions et à développer des stratégies. Ceci mène à plus de tranquillité d'esprit. Bien que les retraites soient un excellent moyen d'y parvenir, dans un secteur comme le secteur de la santé, la rareté du personnel et les soins continus nécessaires aux patients peuvent rendre cette option presque impossible à organiser.

Quand on interroge les médecins sur leur lieu préféré pour rencontrer leurs collègues de manière informelle, ils vous diront qu'ils utilisent la cafétéria ou le restaurant à l'heure du déjeuner car ils ont peu de temps pour faire des pauses pendant les heures de travail. Ils travaillent en effet souvent un shift complet sans même visiter les toilettes. Différents mouvements à travers l'Europe ont souligné ces problèmes au cours de la dernière décennie, comme le mouvement #giveusabreak au Royaume-Uni. Les infirmières en Belgique ont également souligné au cours de plusieurs manifestations l'année dernière que l'intensité et le nombre des difficultés rencontrées au travail a onsidérablement augmenté. Les patients hospitalisés sont également renvoyés chez eux de plus en plus rapidement et les soignants sont donc invités à passer de plus en plus de temps avec des patients critiques qui ont besoin de plus de soins. La planification des shifts de travail en introduisant des temps de repos appropriés constitue une première étape pour améliorer les conditions de travail des soignants et ainsi les soins donnés aux patients. La deuxième consiste à offrir des endroits au sein du bâtiment et à une distance de marche raisonnable pour que le personnel se réunisse, fasse une pause et discute. Donner au mot «pause» sa véritable importance est probablement la clé au succès de cette stratégie.

Le personnel bénéficiera en effet vraiment de ces pauses si elles constituent

une véritable interruption de leur routine de travail.

Même si une rénovation totale des bâtiments ou une nouvelle construction n'est pas à l'ordre du jour, il existe de nombreuses façons de réaffecter des emplacements existants au sein des sites hospitaliers. Les lieux de rassemblement n'ont en effet pas besoin d'être de la taille de grandes salles de réunion, car le fait de rassembler même 2 à 3 personnes dans un même endroit contribuera déjà à la cohésion au sein de l'équipe. Ce qui peut paraître à un bavardage vide de sens aide souvent à ouvrir la voie à une discussion ultérieure sur un sujet difficile ou problématique lié au travail.

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L'installation de bancs dans les jardins ou patios communs de l'hôpital ou de la clinique est par exemple un excellent moyen de combiner les bienfaits du contact avec la nature (se référer à l'article précédent sur l'utilité des balades en nature) et le changement d'environnement. À l'intérieur des bâtiments, des zones adéquates peuvent être identifiées pour ajouter de petites cabines de réunion silencieuses dans le même but. Ils constituent d'excellents endroits pour une pause-café ou des réunions non conventionnelles.

Lorsque une rénovation ou une nouvelle construction est envisagée, des salons ou des lieux de répit pour le personnel peuvent être mis en place au sein des départements ou dans une position centrale, à courte distance de chaque département. Encore une fois, l'atmosphère recréée dans les zones utilisées à cette fin doit être en contraste avec leur environnement de travail afin de bénéficier pleinement de ce qui peut ressembler à une mini-retraite. Ces endroits devraient être conçus de manière à permettre à leurs utilisateurs de se resourcer pleinement, que ce soit par le biais du plaisir, du calme, de snacks ou de boissons, d'activités physiques ou de conversations.

Nous remarquons souvent que les directions d'hôpitaux ne sont pas enclines à dépenser le même budget pour les salles du personnel que pour les salles accessibles au public. Afin de réduire davantage les coûts dépensés sur les endroits considérés comme non rentables, les salles de personnel sont souvent de simples pièces peintes de blanc où des meubles sortis de la réserve remplissent l'espace.  

Google, en tant qu'entreprise, a très bien compris l'importance d'investir dans le bonheur du personnel en aménageant des bureaux sympas, funky et ludiques à travers le monde. Certains sont équipés de toboggans, de juke-box, de terrains de basket ou même de plages artificielles.

J'ai récemment entendu Thierry Geerts, CEO de Google Belgique, dire lors d'une conférence que la collecte de données est certes importante pour Google, mais pas autant que le maintien de leurs ingénieurs. "Si nous perdions toutes nos données, nous pourrions en collecter suffisamment en peu de temps. Si nous devions perdre

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perdre tous nos ingénieurs, les dommages à notre entreprise seraient bien supérieurs."

Un parallèle avec le secteur de la santé peut évidemment être fait:

Si un hôpital perdait tous ses médicaments et son équipement médical, les soins aux patients en seraient considérablement affectés. Cependant, s'il devait perdre tous ses aides soignants, les conséquences seraient bien plus désastreuses.

de Sylvie Meunier

8 Janvier 2020

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